dimanche 3 décembre 2017

RÉFLEXION DU JOUR : DE L'INFLUENCE DE LA TECHNIQUE SUR L'ÉCRITURE
Avant était le papier, puis vint la machine à écrire et enfin ... l'ordinateur. 
J'écris quand je veux, dès que je peux, sur des carnets qui ne me quittent pas, sur mon mon téléphone, ma tablette ou mon ordinateur ... Le fait que les trois derniers puissent communiquer facilement via Airdrop me facilite d'ailleurs grandement la vie ... Pour les carnets, on y travaille ))
Les conseils et les habitudes des écrivains célèbres qui ont bien voulu se confier au fil du temps en parlant de leur profession ne "collent" pas forcément aux écrivains amateurs que nous sommes tous puisque nous ne devons pas oublier notre travail ou notre vie de famille et que nous ne pouvons pas organiser nos journées comme nous le souhaitons. 
Mais ce que je veux dire avec cet article, c'est que je pense surtout que leurs pratiques ont évolué pour s'adapter aux nouvelles techniques. Ainsi, je suis persuadée que mon écrivain vivant préféré - Mario Vargas Llosa -ne suit plus la routine qu'il décrit dans la citation du jour. 

«Je travaille toujours le matin et, en ce début de journée, j'écris toujours à la main. Ce sont là les heures les plus créatrices. Jamais je ne travaille ainsi plus de deux heures. Tout de suite après, je me mets à taper à la machine ce que j'ai écrit, en modifiant déjà un peu mon texte - ce qui représente, si l'on veut, une première correction. Mais je laisse toujours quelques lignes non dactylographiées, de sorte que le lendemain je commence véritablement ma journée de travail en tapant la fin du texte manuscrit de la veille. Cela revient à créer un certain dynamisme, à relancer la machine - une sorte de gymnastique d'échauffement, ou presque. Le plus difficile me paraît toujours de commencer. Le matin, c'est la reprise de contact, si angoissante. Mais si l'on a des gestes mécaniques à accomplir, le travail est déjà lancé. La machine se met à fonctionner. J'ai une discipline de travail rigoureuse: tous les matins et jusqu'à deux heures de l'après-midi, je demeure à mon bureau.»
Mario Vargas Llosa
Sur la vie et la politique
Belfond, 1989 
Ces conseils sont-ils pour autant inutiles? Certes non, pas pour moi : ils constituent une petite fenêtre me permettant de sentir de plus près, de presque toucher du doigt, la magie de la toute première grande révélation de ma vie universitaire en même temps que le Don Quichotte : La tía Julia y el escribidor.

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