mercredi 8 novembre 2017






DES SOURIS ET DES HOMMES
de JOHN STEINBECK 

Qui d'entre nous n'a pas eu ce petit bouquin entre les mains? Un véritable écrivain, on est bien d'accord. 
Et bien voici ce qu'il dit :
1 - Oublie le résultat final
2- Abandonne l’espoir de finir un jour ton roman. Oublie les 400 pages prévues et écris-en seulement une par jour ; ça aide.
Écris d’une traite
3 -Écris aussi rapidement et librement que possible et couche tout sur le papier. Ne corrige rien, ne réécris rien avant que tout soit terminé. Réécrire en cours de route est souvent une excuse qu’on se donne pour ne pas avancer. Cela perturbe aussi le rythme et la fluidité qui découlent uniquement d’une intimité inconsciente avec le sujet.
Écris pour une seule personne
4 - Oublie ton lectorat. D’une part parce que ce public sans nom et sans visage est terrifiant, et d’autre part parce que dans l’écriture, contrairement au théâtre, ce public n’existe pas. Ton public est un lecteur unique. Personnellement, je trouve plus simple de choisir une personne, réelle ou imaginaire, et d’écrire pour elle.
En cas de difficulté, vas de l’avant
5 -Si tu n’arrives pas à venir à bout d’une scène ou d’un passage que tu veux vraiment conserver, contourne-le et continue à écrire. Tu pourras revenir dessus lorsque tu auras fini, et tu te rendras peut-être compte que la raison pour laquelle ce passage te posait problème est qu’il n’avait rien à faire là.
Prépare-toi à abandonner vos passages favoris
6-Méfie-toi d’une scène trop chère à tes yeux, plus chère que le reste. Souvent, elle se révèle être de trop.
Lis à voix haute tes dialogues
Si tu écris un dialogue, lis-le à haute voix, au fur et à mesure que tu l’écris. C’est seulement comme cela qu’il sonnera juste.
Un septième conseil : Il n’y a pas de recette magique !
John Steinbeck était conscient que chaque auteur devait développer sa propre méthode et sa pratique de l’écriture. L’auteur des Raisins de la Colère le rappelle dans une lettre envoyée à Edith Mirrielees dont il suivit le cours d’écriture créative à Stanford :
S’il y a de la magie dans l’acte d’écrire une histoire, et je suis convaincu que c’est le cas, nul n’a été capable de la réduire à une recette qui pourrait être transmise d’une personne à l’autre.
La version originale de cette lettre se trouve publiée sur Letters of notes (en anglais).

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