dimanche 3 janvier 2016

DEUXIEME PARTIE  CHAPITRE 21 : L’EMISSAIRE

Marie s’éveilla en sursaut plusieurs heures plus tard. Son premier réflexe fut de chercher Azat du regard afin de découvrir ce qui l’attendait ce matin-là. A sa grande surprise, elle se trouvait seule dans le lit ; de toute évidence, elle avait dormi longtemps et profondément et ne s’était pas aperçue de son départ. Elle tendit l’oreille afin de deviner si Azat se tenait là-bas, derrière les rideaux, un peu plus loin sous la tente. Mais seul le silence répondait à son attente inquiète. Elle décida de se rhabiller, consciente que le maître des lieux pouvait revenir accompagné à tout moment. Si elle avait appris quelque chose la veille, c’était que la pudeur d’une femme n’avait aucune valeur ici ; rien ne permettait de penser qu’Azat ménagerait la sienne en venant vérifier sa présence derrière les rideaux.
Elle venait juste de réajuster le petit gilet brodé quand elle entendit des voix provenant de l’entrée de la tente. Elle reconnut tout de suite celle d’Azat, basse et inquiétante. Une autre voix d’homme s’y mêlait, plus posée, plus âgée mais ce qui attira l’attention de Marie ce fut l’importance que prenait la troisième voix. Féminine. Familière. Celle d’Alma.
Les choses s’enchaînèrent très vite ensuite. Alma, suivie des deux hommes, se dirigea droit vers les rideaux qu’elle écarta d’un geste brusque. La conversation entre les trois arrivants se déroulait en tatar et semblait animée. D’instinct, Marie comprit qu’elle en était le sujet principal et qu’Alma, une fois de plus, semblait vouloir lui nuire. Ce qui se confirma quand la jeune femme commença à retirer les fourrures qui couvraient le lit de son père. Marie, qui s’était prudemment retirée à la tête du lit croisa alors son regard. L’eau claire des yeux d’Alma était une fois de plus agitée par de sombres vagues, reflets de ses sinistres pensées.
Certaine que l’inconnu ne pourrait être que Mengli Barin, l’émissaire du Khan, Marie commençait à se dire que la jeune femme devait certainement toujours tenter de l’impliquer dans l’histoire afin de se débarrasser d’elle. Il semblait maintenant clair que sa jalousie et sa possessivité à l’égard de son père n’avaient pas de limites. En y réfléchissant un peu, Marie se disait que ce qui la desservait surtout c’étaient ses yeux si particuliers qui devaient rappeler à Alma ceux de sa mère. Il était évident que le prince était sensible à son charme et qu’Alma n’était pas prête à voir le souvenir de sa mère décédée supplanté par une enfant de quinze ans. 
La discussion semblait durer depuis un bon moment et les choses étaient certainement jouées d’avance. Azat paraissait résigné, l’émissaire vaguement inquiet et Alma …. triomphante. Leur venue auprès d’elle n’avait visiblement pas d’autre but que de fournir à la jeune femme des preuves de ce qu’elle affirmait. Ce qui expliqua son recours à la langue russe : elle voulait être sûre que Marie comprendrait ce qu’on lui reprochait.
« C’est une sorcière, Seigneur, voyez-vous-même ; aucune trace de sang, il ne l’a même pas touchée. Azat le Cruel, le si Terrible chef de ce clan, n’a pas pu soumettre une pucelle de quinze ans. Cette petite garce est un mets de roi, seul notre Khan pourra la dompter. Offrez-la-lui et il vous couvrira d’or.
- Justement ; de l’or, je n’en ai guère à vous proposer, Seigneur Azat. »
Mengli Barin semblait gêné par la situation. Sa fierté d’homme se révoltait devant un tel manque de respect d’une fille envers son père et son sens de la hiérarchie était heurté par cette sorte de rébellion contre l’autorité. 
« Cette fille est superbe. Une vierge avec de tels yeux ! Jamais je ne pourrai vous dédommager.
- Contrairement à ce que dit ma fille, cette esclave n’est pas à vendre, Seigneur.
- Père, elle n’est pas à vendre mais convenez qu’elle ferait un magnifique cadeau pour notre Khan. Un présent si fabuleux qu’il pourrait en oublier tous les esclaves dont la prime lui a échappée au fil des ans.
- Princesse, je crois que vous oubliez …
- Le respect dû à son père ? Ne vous inquiétez pas, Seigneur, dès que vous serez reparti, je me charge de le lui rappeler. Pour l’instant, je ne veux pas gâcher le plaisir de votre visite. Et … je n’oublie pas la raison de votre venue, je sais que Saadet Giray a à se plaindre de moi et que cette fille, si vous en êtes d’accord, pourrait me permettre d’effacer ma dette.
- Vraiment, Seigneur Azat ? Je … je ne voudrais pas abuser de …
- Je ne vous cache pas que je ne pensais pas vous proposer un tel marché mais vu que ma fille en a eu l’idée je dois admettre que ce serait une bonne chose. Je sais qu’il faut que je prenne en compte l’intérêt du clan. J’ai des responsabilités de chef que j’ai été tenté d’oublier. »
Azat semblait maintenant tout à fait déterminé et Marie devait bien admettre que quelque part cela l’effrayait. Certes le prince s’était montré brutal envers elle mais elle sentait bien que non seulement elle lui plaisait mais qu’elle l’avait suffisamment touché pour qu’il lui témoigne une sorte de respect ou plutôt d’affection. Elle était sûre qu’il ne l’aurait pas traitée comme il le faisait pour ses autres servantes. Aurait-il fait comme pour la mère d’Alma ? C’était là une toute autre question. Qui ne se poserait jamais : rassuré sur la réaction d’Azat, l’émissaire du Khan semblait maintenant presqu’impatient d’entraîner Marie sous sa tente. La seule chose qui réconforta un peu la jeune fille ce fut le regard qu’Alma posait à présent sur son père : pour la première fois depuis leur arrivée au campement on pouvait clairement y lire de la peur.

« Seigneur, je vois que nous sommes d’accord. Je ne vous demande qu’une faveur ; laissez-moi quelques instants en tête-à-tête avec cette fille. Mes gardes vous l’amèneront dans quelques instants. »
La demande surprit tout le monde et Mengli Barin sembla même sur le point de protester avant de se raviser. En fin de comptes, il semblait impossible qu’Azat prenne des libertés avec un cadeau désormais réservé au Khan. Il se retira donc en compagnie d’Alma.
Dès qu’ils furent seuls, Azat ferma les rideaux qui entouraient le lit. Marie n’avait évidemment pas bougé d’un pouce ! Profondément inquiète et perturbée, elle attendait les ordres de celui qui n’était pourtant plus son maître.
« Approche ! »
Azat se tenait au pied du lit. Dès que Marie se trouva à sa portée, il l’attira contre lui avant de s’emparer de ses lèvres. A sa manière à lui, brutale et pressée. Pourtant une fois passées les premières secondes, les mains qui la caressaient par-dessus ses vêtements se firent moins inquisitrices et son baiser plus sensuel. A la grande surprise de la jeune fille, il finit par se laisser tomber à ses genoux.
« Remonte tes jupes ! Vite ! »
Marie hésita une seconde. Allait-il la prendre là maintenant au risque de faire capoter toute l’affaire ? Avait-il des regrets de l’avoir épargnée la nuit précédente ? De toute façon, elle n’avait pas le choix, elle obéit. Et sentit rapidement le souffle chaud du prince à l’endroit le plus intime de sa personne. Pourtant, elle comprit vite que quelque chose d’étrange se passait : Azat semblait attacher quelque chose autour de sa cuisse. Le contact froid du métal lui fit deviner qu’il s’agissait … d’un couteau ! Après un dernier baiser, Azat se redressa. Quand leurs regards se croisèrent, il lui sourit avant de s’expliquer.
« Pour quand tu seras décidée à mourir. De ta main ou en entraînant quelqu’un d’autre avec toi. »
Le souffle coupé, Marie sentit son regard s’embuer. Elle murmura un « merci » ému avant de tenter d’en revenir à ce qui lui tenait le plus à cœur.
« Maître …
- Je ne suis plus …
- Seigneur, je vous en prie, puisque … puisque vous me comprenez si bien … dîtes-moi …
- Il arrivera demain. Nous avons reçu un message de sa part.
- Mengli Barin m’aura peut-être déjà emmenée.
- Non, il est au courant de sa venue et veut le rencontrer.
- Si je suis prisonnière loin de …
- Marie, si celui que tu appelles le « chef des hommes en noir » vient ici c’est pour toi. Il ne repartira pas sans t’avoir parlé. Ou plus … »
Incroyablement émue par le fait qu’Azat ait employé pour la première fois son prénom, Marie réussit pourtant à poursuivre.
« Vous croyez que … Qu’il voudra … »
Un doigt venait de se poser sur sa bouche.
« Tu verras. Va maintenant rejoindre les gardes, ils te mèneront à Mengli Barin. 
- Merci. Merci. Merci. »
Osant l’impensable, Marie se haussa sur la pointe des pieds avant de poser ses lèvres sur celles d’Azat. Puis de disparaître à l’extérieur de la tente.

La différence était flagrante. Autant la tente d’Azat était celle d’un chef de guerre, rustique, réduite au mobilier essentiel pour un confort minimum autant celle de Mengli Barin regorgeait d’objets inutiles, de tentures, de statuettes, de souvenirs divers, tous destinés à aider l’émissaire du Khan à se sentir chez lui partout où ses missions l’envoyaient. L’homme non plus n’avait rien à voir avec le dangereux guerrier tatar qu’elle venait de quitter ; plus âgé, petit, presque frêle, Mengli Barin semblait bien plus taillé pour la négociation que pour le combat. 
Il n’en demeurait pas moins homme et dès que Marie se trouva en sa présence il se mit à la déshabiller du regard. Au désir manifeste se mêlait une certaine satisfaction d’être le nouveau propriétaire, même provisoire, d’une semblable merveille. Le laissant la contempler à sa guise, Marie observait elle aussi discrètement ce qui l’entourait tout en maintenant les yeux chastement baissés. 
Occupant tout un pan de la tente, une longue table regorgeait de mets divers et variés, déjà dressée pour le déjeuner. Surprenant le regard que Marie y posait, il lui adressa enfin la parole :
« Tu as faim ?
- Oui, Maître.
- Je ne suis pas ton maître. Tu es destinée à notre Khan. Ne crains rien, je veux que tu lui parviennes dans le meilleur état possible ; tu vas pouvoir manger. Avant, j’ai quelques questions à te poser. »
Décidément, depuis qu’elle était arrivée, elle passait d’interrogatoire en interrogatoire. Pourtant, il n’y avait aucun moyen d’y échapper. Tout y passa, depuis son identité, jusqu’à d’insistantes questions sur sa virginité miraculeusement respectée par Azat, en passant par ses liens avec Piotr Ivanovitch. Marie se rendit compte une fois de plus à quel point ces gens tenaient son tuteur en haute estime et combien ils semblaient même le craindre. 
En ce qui concernait Azat, l’émissaire du Khan paraissait hésiter entre admiration, crainte et incrédulité. Marie se servit de ses doutes pour essayer de s’imposer face à Mengli Barin. 
« Tu es sûre que le Seigneur Azat n’a pas profité de ton évanouissement ?
- Douteriez-vous de sa parole ?
- Non, bien sûr mais … je pourrais avoir envie de vérifier par moi-même. »
Un instant déstabilisé par la question abrupte de Marie, l’émissaire du Khan avait vite rétabli l’équilibre en bon négociateur qu’il était. Ce fut au tour de la jeune fille de sentir un frisson glacé courir le long de son dos. Il était inimaginable d’envisager qu’il puisse découvrir le couteau !
« Je ne suis pas sûr que le Khan apprécierait de savoir que son émissaire prend des libertés avec un cadeau qui lui est réservé. 
- De quel droit oses-tu parler à la place de notre maître à tous ? Je pourrais te faire regretter amèrement ces paroles, petite garce.
- Votre maître est forcément un homme important sinon il ne serait pas le Khan de votre nation. Il doit donc s’attendre au plus grand respect de la part de son peuple. Vous avez pu constater que j’ai répondu à vos questions avec la plus grande honnêteté. J’en ferai autant avec mon futur maître. Je ne crois pas qu’il apprécierait de savoir que son émissaire connait tout du corps de la femme qui est dans son lit. »
Voyant l’indignation se peindre de nouveau sur le visage de son interlocuteur, Marie se hâta d’ajouter :
« Quant à me battre pour me faire regretter mes paroles, je pense que ce serait de nouveau prendre un risque vis-à-vis de votre maître. J’ai déjà été maltraitée par Azat et de nouvelles cicatrices pourraient faire penser au Khan que ma peau n’est pas aussi douce qu’elle aurait pu l’être. »
Cette fois, Mengli Barin prit le temps de l’observer avant de répondre. Il commençait visiblement à comprendre à quel adversaire il avait affaire ; une jeune fille capable de le regarder droit dans les yeux avant de le provoquer et même de le menacer indirectement.
« Je vais te dire quelque chose, petite catin, tu viens de me convaincre : Azat ne t’a pas déflorée. Sa fille avait raison, tu es une véritable sorcière ; tu as dû ne faire qu’une bouchée de lui. Notre Khan aura bien du plaisir à te plier à sa volonté. Bien, pour l’instant, je vais rejoindre Azat sous sa tente pour parler affaires avec lui. Toi, tu peux te servir et manger à ta faim. Tu sais que les gardes veillent, alors ne tente rien en mon absence. »
La table dressée pour Mengli Barin était somptueuse. Rassurée sur son sort immédiat et prévoyante pour l’avenir, Marie ne se priva de rien et goûta aussi bien aux délicieuses tourtes à la viande qu’aux ravioles fourrés pour finir par de délicieuses pâtisseries au fromage et aux abricots. Une bière de mil fermentée, la Keerxima, et de l’eau mêlée de miel et de citron nommée Syka accompagnèrent le tout.

Ce fut donc dans un état de quasi bien-être qu’elle attendit le retour du propriétaire de la tente. A sa réapparition, l’homme semblait soucieux et tendu. Dans le regard qu’il posa sur elle, il n’y avait plus aucune trace d’amusement ou de désir. Il semblait au contraire la considérer à présent comme une source d’ennuis.
Sans un mot, il se laissa tomber dans un fauteuil où il resta prostré de longues minutes. Comprenant que l’homme était probablement en train de définir une ligne de conduite pour les heures à venir, Marie se tenait tranquille dans le coin où elle avait trouvé refuge, sur un magnifique Kilimétalé au pied du lit.
« Sers-moi de la Syka ! »
L’homme avait parlé sans même lever les yeux vers elle. Elle sursauta et se hâta d’obéir. Quand elle lui tendit le gobelet de métal plein du liquide odorant, il retint sa main.
« Dis-moi, combien Piotr Ivanovitch serait-il prêt à donner pour ta liberté ? »
Un fol espoir s’empara soudain de Marie qui fit de son mieux pour répondre.
« Je ne sais pas, Seigneur. Je n’ai jamais eu aucune idée du montant total de sa fortune. La seule chose que je puisse vous dire c’est que tout le monde sait qu’il est très riche et qu’il a la bonté de me considérer comme l’une de ses filles.
- Sais-tu où il est ?
- Non, Seigneur. Il a dû s’éloigner de Moscou, son père était en danger.
- Oui. Très certainement une ruse de notre allié. Il semblerait que ton tuteur s’en soit rendu compte et qu’il se dirige par ici.
- Vraiment, Seigneur, je …
- Ne te réjouis pas trop vite ! Si nous avions deux ou trois jours devant nous, je ne dis pas ; j’aurais pu entamer des transactions mais là …
- Que se passe-t-il, Seigneur ?
- L’ignores-tu vraiment ? Apparemment, notre allié tient absolument à toi. Il est fort probable qu’il insiste pour te racheter.
- Me … me racheter, Seigneur ? Mais … il me tuera ! Il ne peut pas prendre le risque de …
- Effectivement. »
Après une pause, l’homme ajouta :
« Et c’est bien dommage. Une belle fille comme toi !
- Seigneur, je vous en prie, ne me vendez pas à lui ! Vous pouvez le lui refuser ; vous représentez le Khan.
- Les choses ne sont pas si simples. Notre allié est puissant et notre maître répugne à l’indisposer. Il nous est très utile. Si j’avais su qu’il tenait autant à toi, j’aurais laissé Azat se débrouiller.
- Seigneur …
- Il suffit maintenant ! J’ai des choses à faire. »
Effectivement, Mengli Barin passa le reste de la journée plongé dans des parchemins de toutes sortes ou à l’extérieur, probablement auprès d’Azat. Marie profitait au mieux de ses absences pour se reposer et réfléchir. Elle se rendait compte à quel point son monde s’était réduit : loin des rêveries romantiques de son enfance, elle passait maintenant son temps à essayer d’atteindre quelques objectifs simples. Comprendre ce qui l’avait menée là, survivre à Azat, réussir à maintenir caché le couteau, découvrir le visage du chef des hommes en noir. Ce dernier point lui semblait maintenant sujet à caution. Si au départ elle avait pensé que cela lui permettrait juste de mettre un visage sur l’horreur sans rien changer à son destin d’esclave, à présent elle comprenait d’abord que cette rencontre signifierait sa mise à mort quasi-immédiate et d’autre part qu’une telle insistance de la part de cet homme ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : il la connaissait.  

Marie passa la nuit sur des coussins que Mengli Barin fit entasser pour elle au pied de son lit. Contrairement à ce qu’elle avait d’abord craint, il ne fit aucune tentative pour obtenir d’elle des faveurs sexuelles. De toute évidence, qu’elle fut promise au Khan ou destinée à finir entre les mains de son principal allié, Marie était devenue intouchable pour lui. 
Quelque peu rassurée par ce comportement, la jeune fille trouva assez facilement le sommeil mais fut plusieurs fois réveillée par des cauchemars dont la figure principale était celle du chef des hommes en noir. A l’extérieur de la tente, la vie du camp s’écoulait tranquillement, ponctuée seulement du bruit de bottes de quelques cavaliers faisant une ronde, de l’aboiement d’un chien éveillé dans son sommeil, du hennissement d’un cheval ou du bref appel des sentinelles. La jeune fille était pourtant consciente que ce calme n’était pour elle que celui qui précède la tempête : l’homme en noir était attendu le lendemain et avec lui la fin de l’histoire pour elle.
Au matin, l’émissaire du Khan se montra de mauvaise humeur ; il ne cessa de houspiller Marie, lui demandant de lui apporter des manuscrits disposés sur les petits bureaux se trouvant ça et là sous la tente ou bien encore de lui servir à boire et à manger. La jeune fille était bien consciente que toute cette agitation permettait à Mengli Barin de calmer la tension qui l’habitait mais aussi de regarder évoluer celle qu’il ne pouvait se permettre de posséder. 

Il venait de lui demander de rouler l’un des kilims qui couvraient le sol de sa tente afin que les servantes puissent le battre à l’extérieur quand un remue-ménage se produisit à l’extérieur de la tente. Quand le drap de l’entrée se souleva pour laisser passer les nouveaux arrivants, ce fut d’abord la haute silhouette maintenant familière d’Azat qui parut bientôt suivie par un homme entièrement vêtu … de noir.

23 -  Pierekaozexnik.
24 -  Koldany.
25 - Gubadai.
26 - La Crimée était célèbre pour sa fabrication de soie et de miel et pour ses tapis nommés Kilims.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire